Poésie écrite pour mes trésors. Devenir maman, les regarder grandir…
D’un regard posé
sur vos liens qui se tissent
nos cœurs s’épanouissent,
les plaies s’évanouissent.
Parfois tellement
je souris bêtement
que, perché sur son fil,
Héron vert, Kayali
semble, sans se cacher,
carrément se moquer!
ô bonne mère!!
Quels périples loin des terres
il nous aura fallu faire !
Traverser les oceans et les mers
loin des goélands, des repères
Corps à corps, d’île en île
Des Comores aux Antilles
pour voir éclore, notre famille.
Avant chaque nouvelle traversée,
En escale, au vieux-port, être à quai
Dans nos cales, des trésors, déposer :
De l’île de Madinina, une gousse de Janis,
mieux que de l’or!
De l’île de Maoré, une perle de Mahé,
Coquin de sort!
Les yeux noirs et pétillants
d’une joyeuse sauvage
Le rire frais et entrainant,
d’un compagnon de voyage.
L’envie de vous transmettre
Mieux que d’avoir vivre pour l’être
plus de confiance et de lumière
que de doutes et de colère
Regardez l’autre, l’estranger
comme votre semblable
Écoutez, sans se vexer,
l’oiseau rire sur son arbre
Aucun maux ne peut exister
qu’une musique ne puisse apaiser
mélancolie, amour, tristesse
il y a toujours un chant qui berce
Je pense à nos libertés,
aux tendresses reçues,
transmises, avec amour
Par ceux qui nous entourent
ou nos ancêtres disparus
d’ici et d’ailleurs
De nos parents rieurs
Des jongleurs de mots,
Le rythme m’entraine alors
et voilà pas que je sautille
autant vous dire qu’au dehors
Même les oiseaux s’égosillent!
Parfois j’avoue, j’ai la frousse
que la tristesse vous éclabousse
pourtant, il est évident que l’on y peut rien
un jour ou l’autre, vous saurez bien
l’humanité, belle et douloureuse
nos histoires, rebelles, houleuses
que l’on se trompe même sur ceux que l’on connait
Et les pièges qu’on ne peut éviter
Pirates, à bord, dans nos virées vagabondes
Partons, ensemble, à la découverte des mondes
de ce qui les honore, des actions moribondes
Cherchons la beauté dans ce que l’on croit laid
Acceptons les déséquilibres qui nous font exister
Même si on y arrive pas, on aura essayé