Comment clore ce qui déconne ?

J’habite une île belle et empoisonnée, pourtant ils savaient. Les coupables restent libres… il y a eu le scandale du Chlordécone, mais aujourd’hui encore, d’autres molécules empoisonnées souillent les sols et les mers.

Nos corps gavés de molécules
De ces poisons qu’on inocule
Et quand on cherche les vérités
Ils articulent et gesticulent
Leurs tentacules empoisonnées
Pour changer les maux en virgules
Brûler les preuves au coeur des flammes
Dans le charnier de leurs âmes
Et dissoudre les responsabilités,
Dans la noirceur des cendriers.

Trop de lâcheté, Bon sang !
Mais qui ne dit maux, Consent !? 
Contaminés par des silences,
Le bel amour de la monnaie,
Celui qui fait perdre les sens
Et fait de nous des meurtriers.

Bayer, Laguarigue, Monsanto…
Mon sang aura le meilleur taux 
De sèves aux sordides saveurs
Qui flétrissent la vie et les fleurs
Producteurs, vendeurs, politiques
Le profit rend boulimique
Vos tentacules empoisonnées 
réduisent vos cœurs aux acquêts.

Et ? Pas si pire le chlordécone ?
Il anesthésie les neurones,
Il éreinte nos fertilités, Plus besoin de se protéger
Et tout le monde le constate
Qu’il fait de nous les grands champions
Pour les cancers de la prostate
Pour les fausses-couches à profusion…

Allez? on peut l’autoriser ?
On a des stocks à écouler,
Et qui va se préoccuper 
D’îles lointaines empoisonnées ?
Il nous faut vendre des bananes
Même si ça coûte quelques organes
Faut pas non plus tergiverser
Et s’inquiéter pour leur santé, 
C’est le prix de la liberté?!

Y a quoi encore qui déconne ?
Y a pas vraiment que l’chrordécone !
D’autres substances et le plastique
Mais oui, c’est tellement fantastique
Bernard l’Hermite en fait sa coquille
En plus, sous l’eau, c’est beau, ça brille !

Soyons désinvoltes,  N’ayons peur de rien…

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