La Treille

Cette poésie a été écrite après cette balade à la treille, chez mon grand-père.

En prenant la route de la Treille
Je retrouve un lieu de mon enfance
Après l’église qui a rythmé tant d’événements de famille
Je descendais le chemin pentu qui mène à la maison de papi
C’est là aussi que se garait le marchand du Rove
Qui enchantaient souvent nos papilles
De brousse et poudre de saccharose

Une fin d’après-midi tiède d’un plein été 
J’y ai trouvé une nouvelle cabane sur le vieux bassin où l’on mangeait au frais
Plus loin, à l’endroit du cabanon se dressait la maison
Dans cette maison, une jolie princesse et ses parents m’accueillaient comme si j’étais des leurs 
Les cigales semblent nous faire la fête, chantent à tue-tête et en chœur
La mélodie de nos enfances.

Dans la maison, une chambre d’enfant remplace celle de mes grands-parents 
Là où mamie posait sa Bécassine
Se trouve de bien jolies poupées
Et à la place de la cuisine
Une chambre s’est installée 

Un peu plus loin dans le jardin 
Au coin de la piscine, un jeune Prince prend son bain de soleil
Dans ma tête, reviennent en couleur des images de mes cousins, de nos baignades 
de papi qui nous arrosait de la haut 
pour nous faire rire

J’ai vu que la vigne et la petite cabane en bois sont restées là 
Sur un mur de pierres, sont gravées les initiales de mon père 

Ça fait plaisir de voir que cette maison respire le bonheur 
Y ont poussées de très belles fleurs 
Et à la place du saule pleureur
Grandit un Olivier rieur

A la Treille, les souvenirs de bien avant la veille 
envahissent ma cervelle
On pense à ceux qui sont partis
Il y a de la mélancolie
Mais si vite absorbée par les bonheur de la famille qui y vit

Je promène avec ma maman et ma fille dans le jardin de mon grand père 
Il n’y a plus ses pommes de terres
A la place, un trampoline 
Ma fille marche sans le deviner
Sur les chemins de nos passés 
Où l’on venait déguster
Quelques cerises bien sucrées 
Et même souvent habitées … beurk

Merci chère maison de mon enfance
Gardienne de tant de souvenirs heureux
De me rappeler notre chance 
De grandir dans ces lieux merveilleux
De m’accueillir main tendue
Pour vivre un moment suspendu
Avec ta chorale de cigales
Dont mes oreilles se régalent

J’entends la cloche de l’église 
C’est pour nous l’heure de répartir
Merci de cette balade exquise
Qui me donna tant de sourires 
Je reviendrai une autre fois
En pèlerinage d’autrefois 
Cueillir quelques souvenirs 
Dans les arbres que tu fais grandir

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Une réponse à La Treille

  1. papillon dit :

    Ha, dur dur, c’est tellement plein d’images, d’odeurs, de sensations qui mélangent bonheur et tristesse, passé et présent , merci pour ce moment de visite virtuelle de notre vie.

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