Étranges étrangers

Un concombre de mer

A trop regarder nos petites différences
Entre humains
Nous oublions nos grandes ressemblances
Et nos liens
A trop chercher nos étrangers
Dans le monde
Nous voilà devenus étrangers
de ce monde

Étrangers à notre nature même
De simples vivants

A inventer des outils en pagaille
Le cordon ombilical
Relié au reste des autres chairs
Se cisaille
Nous voilà asphyxié de nos airs
Et sans cesse occupés à refaire
Les mêmes guerres
Pour des bouts de terre
Pour des libertés volées

Oubliant d’où ruisselle
L’eau des rivières
L’eau des mers
Oubliant l’essentiel
Nous errons errons
petit patapon
Entre terre et ciel
Sans savoir où nous allons

Nous sommes tous liés
Aux asticots des terres
aux concombres des mers…
Même peuple des vivants
Les mous, les durs
et surtout les glands
Tous un peu cornichon au fond
Tous concombre des océans !

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