Le phare


S’il fallait définir le panache de la vie sous sa forme humaine,
ça serait lui!
J’étais perdue dans les doutes,
La brume m’enveloppait,
j’avais froid au fond de moi,
J’apercevais au loin cette étrange lumière qui me guidait.
Ce phare, c’est mon père.

Petite, quand je suis tombée malade,
il a surgit d’ailleurs pour un câlin et un livre d’histoires.
Si je doute, il me conseille, il m’écoute, il me veille.
Il offre des pains au chocolat sur des ponts,
Il fabrique mille et une chansons.
Quand, trop jeune,
j’ai eu un accident (comme on dit poliment),
Il a fait la route pour être à mes côté,
Pour l’opération tant redoutée.

Quand j’ai eu mon diplôme,
il a sauté de joie
jusqu’à se cogner à la carlingue d’une station spatiale.
Quand je me suis mariée,
il a fabriqué des sanitaires en plein air
pour les invités,
poser une moquette dans un poulailler
Surtout il m’a escorté jusqu’à mon bien aimé
avec justesse, sensibilité.

Quand j’ai rêvé d’être mère
et que le petit cœur tant espéré
s’est brusquement arrêté,
il était à nos côtés.
Il avait encore de la peinture sur le nez.
Quand je suis devenue maman,
il a roulé toute la nuit
pour arriver rapidement.
Quand sa petite-fille est sortie,
il était là aussi.

Quand mon moral s’est assombri,
que ma tête a flanché,
il y avait son épaule libre pour la déposer.
Il a révélé d’inattendus sourires
sous mes perles de larmes.
Quand il a fallu retaper
notre maison toute abîmée,
il a enfilé ses gants,
il ne s’est plus arrêté,
du plafond au plancher,
partout il a œuvré, et en chantant, s’il vous plaît!
Quand il a fallu courir le vidé
en tenue olé olé, il était prêt!

Il était là pour les adieux désolants,
et ensemble,
Nous avons trouvé un peu de lumière dans les abysses.
Il m’a écouté quand je le suppliais d’angoisse
de ne pas aller voir l’aimé inanimé.
Quand les cloches de pâques sonnent,
il y a des chocolats qui traversent l’Atlantique…
Quand mon fils rêve d’une pinata et que j’ignore ce que c’est,
papillon s’y colle, papillon le fait !

Quand nous étions confinadés,
avec sa douce poétesse,
ils ont chanté, dansé et joué la Tendresse.
On se ressemble.
Nous savons trop bien que les clowns savent pleurer.
Qu’il n’est pas si aisé de respirer.
Force et fragilité des survivants.
Il s’oublie toujours pour faire germer
des sourires sur ceux qui l’entourent.
S’il y avait un humain pour définir le panache de la vie,
n’en doutez-pas,ça serait lui !

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2 réponses à Le phare

  1. Ma reine dit :

    Pas beaucoup de mots pour décrire toute cette émotion qui est remontée de mes entrailles de bon matin.
    Je suis si fière d’avoir pour famille une femme « être de lumière » qui est tout à la fois si fragile et si combative
    Merci à toi Papillon d avoir permis à cette magnifique de sortir de ta chrysalide

  2. Papillon dit :

    Wahou, de bon matin ça fait un choc, un bon choc, mais un choc qui me tire les larmes, et puis difficile de commenter autant de gentillesse et d’amour pour l’humble père maladroit que je suis. Ma fille tout ce que je fais ou, que nous faisons ta maman et moi, c’est parceque nous voulons essayer d’être à ta hauteur et ça fait haut, parce que tu est une merveille et en plus tu as eut la détermination de trouver un merveilleux qui partage ta vie, et donc à vous deux vous avez fait des merveilles. Merci ma fille, merci pour tout ces mots à mon égard, ça me touche vraiment, mais nous faisons notre maximum pour t’apporter amour, force et courage parceque tu nous apporte les mêmes choses , et je te dis merci d’être ce que tu est, merci de tout ce que tu fait, tu rempli notre vie de bonheur et de joies. Merci merci milles fois , je t’aime de tout mon cœur. Tu est merveilleuse. ❤😘

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