Écrite suite à la disparition d’une comédienne de notre troupe. Comme ça, sans prévenir, fourberie de la vie.
Pour quelques heures,
Cyrano pose son chapeau.
Les comédiens se taisent.
Sur ta lumière,
Nous voyons qu’il s’effondre
Le rideau sombre.
Un acte s’achève en queue de poisson
Pour une comédie, ce n’est pas trop le ton !
Et tu te crois drôle ?
Elle avait son rôle.
Elle pétille sur scène.
C’est une comédienne.
Quel est cet auteur raté
qui nous la joue à l’envers ?
Nous autres, les comédiens,
Nous n’y comprenons rien.
de ce coup de théâtre,
Ce vaudeville de placard.
A l’auteur, nous réclamons,
un dernier acte!
Avec notre comédienne.
La nuit pour tout réécrire.
Quoi qu’il en veuille,
Nous refusons ce deuil.
A la dernière réplique…
Tous alignés sur scène
Les mains moites et serrées
Les unes dans les autres.
Nos yeux brilleront.
Devant ceux qui t’applaudiront
À la fin de la pièce.
Tu seras avec nous.
Puisque seule la mort peut nous arrêter.
que la vie est une immense scène.
On a une pièce à jouer,
Comédiens, Comédiennes
Il ne restera que Cyrano,
Avec son grand chapeau.
A Sally et sa famille des comédiens
magnifique, en te lisant on fait partie de la troupe et on partage de votre tristesse.
Hommage très émouvant ! Quelle sensibilité. C’est gentil de l’avoir écrit pour elle pour nous.