Poème concernant ceux qui traversent les mers au péril de leurs vies. Méditerranée, Comores, … en pensant à nos ancêtres, qui un jour sont aussi partis …
Nous ne sommes que de passage
Aujourd’hui passeur, demain passé
Nous sommes bien plus fous que sages
D’ici et d’ailleurs, survivants ou blessés
Passants sous les mêmes pluies et le même soleil
Passants du premier soupir à la nuit éternelle
Issus du même berceau
Nés d’un même terreau
Et sur ce même radeau
Nous lâchons des mains tendues dans l’eau
Vos corps à nu, nos cœurs à fleur de peau
Dans la sauvagerie des ombres meurtries
Et pour seules armes, tendresse et poésie
Si tu meurs, demain ce sera mon tour
J’aimerais qu’un jour, à force d’amour
Une main soit tendue à celle de mon fils
S’il s’enfonce, lui aussi, dans le creux d’une abysse
La première fois qu etudie de la nature est si proche de la fin.
La saison s’annonce est je me demande où sont ils.
Merci Jessica
Sublime mais tellement triste que tu aies ce besoin d’écrire sur tant de souffrances car comment ne pas être touchés par ces dérives folles.
Oui nos mains resterons tendues pour sauver une vie.
Merci Jessica